Du gros Bazard dans un vieux Bordel

Admin Nombre de messages : 78 Date d'inscription : 14/01/2008

A la Folie du Géant les gens sont habitués aux passages d'aventuriers de tous bords, et si quelques bon bardes ou de preux chevaliers ont parfois marqué leur séjour, la plupart du temps c'était des bandits, des pirates ou autres mercenaires qui venaient là. De la racaille dégoutante, immorale et orgueilleuse en général. Pourtant le vieux Mereel savait les tenir et faire en sorte que son établissement soit respecté.
Il s'était donc habitué à cela le jeune fils. Prodomo errait entre les tables servant les clients qui se retrouvaient tous très rapidement ivre avec une jolie jeune fleure sur les jambes et les mains disparaissant sous leurs vetements. Si la soirée débutait, Hécate avait déjà un client et ce dernier lui caressait allégrement la poitrine. Riant de bonne humeure la jeune fille lui passait une main sensuel dans les cheveux, puis l'embrassait fougueusement.

Prodomo bouillonait mais comme chaque soir n'en disait rien. Il servait les consomations aux tables tout en ne parvenant pas à lacher des yeux le type qui touchait à l'amour de sa vie. Son regard se faisait sinistre, froid comme la mort et calme comme le plat avant la tempête. Il était arrivé qu'il bondisse sur des hommes qui en faisait trop devant lui, mais on l'avait trop souvent corrigé pour qu'il recommence.
Son père conaissait leur relation et ne la voyait pas d'un bon oeil. Celui ci savait qu'il ne pourrait pas se débarasser de son fils, mais n'ignorait pas qu'un jour où l'autre la fille serait trop vieille pour continuer dans le metier. Bien sûr il ne la garderait pas par bonté et Prodomo serait forcément brisé. Pourtant il ne disait rien, il ne faisait rien. Peut être était il aussi ravi de savoir son fils au prise avec un sentiment doux et agréable dans un aussi sombre encadrement ; cela le rassurait.
Hécate se leva des genoux du bougre qui lui lança une petite tappe sur les fesses avant de la suivre. Ils montèrent à l'étage pour aller trouver une chambre. Hécate passerait la nuit à vendre ses services à ce type et l'oublirait pendant tout ce temps. Lui serait forcé de rester là à travailler, tout en étant torturé à l'idée de savoir un autre prendre le corp de son aimé.
Lui même ne l'avait encore jamais fait, il respectait son amour et celle ci voulait lui offrir son corp dans une situation unique. Elle ne voulait pas faire cela avec lui comme avec les autres. Prodomo n'en était que plus ravi, même si souvent il l'avait terriblement désiré. Il savait qu'il aurait toute la vie pour profiter des son corp, de ses charmes, de son odeur...
Il déposa un verre à une table pour un vieux guerrier barbu et se dirigea vers une autre table, laissant son esprit errer bien loin de cette buyante salle.

Admin Nombre de messages : 78 Date d'inscription : 14/01/2008

Prodomo ne revit pas son aimée de la soirée, et si les clients cessaient d'affluer, s'amoindrissaient le jour commençait quand à lui à arriver. Le père du jeune homme vint relever son fils de son service et lui demanda d'aller dormir tout en lui prenant des mains une serpière qu'il commençait à utiliser pour frotter une table pleine de bière.
Le jeune homme ne se le refit pas dire deux fois et fila à sa chambre où son bon lit douillet l'attendait. Là il plongea dans ses couvertures et s'enfouit dans un sommeil profond. Il ne songeait plus à rien, tant la fatigue le tenait et les yeux lourds comme le plong, le corp durci par l'activité nocturne dépassait des draps mais cela ne l'empechait pas d'y être agréablement installé.
Il se reveilla vers midi, habitué à très peu d'heures de sommeil, et se changea, tout plein de vigueur. Il déscendit en trombe les escaliers pour se diriger vers la grande salle. Son père lui servait le diner avec les autres employés mais restait manger avec lui en privé. Si leur rapport n'était pas vraiment affectueux et doux, Prodomo appreciait néanmoins ces instants intimes passés avec son père.
Comme toujours quand le vieux patron finissait de déjeuner, il se trainait jusqu'à sa chambre et son fils prenait alors les raines, aidés d'autres personnes d'anciennetés de l'établissement. Les grands soirs de la semaine se terminait et en ce début de semaine les clients se faisaient toujours moindre ou simplement de passage. Peu restaient pour profiter des loisirs qu'offrait leur batiment. Ainsi Prodomo termina rapidement son nettoyage quotidien et en l'absence de clientèle sérieuse, il put prendre un temps libre.
Il chercha alors sa tendre aimée un peu partout puis, revenant bredouille, il en déduit qu'elle avait dut rester dans sa chambre depuis la veille. Peut être était elle malade. C'était fréquent et toujours embétant, parfois très couteux, mais il s'agissait là encore que d'une hypothèse ; la vérité était bien plus terrible.
Quand il ouvrit la porte de la chambre, Prodomo découvrit le corp de l'amour de sa vie ensanglanté, le ventre tranché et les entrailles à l'air, vomissant sur les draps qui furent blanc jadis. Elle avait les yeux exorbités et la langue pendante et son corp nue avait reçut des bleus un peu partout.

Musique d'ambiance

Prodomo bondit en hurlant vers le lit. Il saisit dans le creu de ses bras le cadavre froid de celle qui fut la chaleur de ses jours. Il serrait sa tête dans une main, entortillant ses doigts dans ses cheveux, gluants avec le sang. Il tentait de voir dans ces yeux mangifiques une lueure de vie, une once de chaleure mais en vain : Hécate était bien morte. Eternellement disparu, l'attendant peut être dans l'audelà...
Que tous les dieux prénnent soin d'elle, voilà le souhait qui tenait son coeur. Il touchait les lèvres de celle qu'il avait aimé du bout des doigts puis y déposa un baiser. Il allongea le corp sans vie convenablement sur le lit, comme une endormie, puis prit sa main glaciale entre les siennes et se jura de la venger.
Il releva brusquement, fou de rage. Il sortit de la chambre, couvert de sang et descendit en trombe les escaliers. Il savait qu'il y avait toujours une armée pret du comptoir, à portée de main au cas où la situation dans la taverne tournait mal. Il se dirigea directement vers celle ci, la récupéra et sortit de la taverne en courant. Il savait que le type était parti dans la matinée, avec un cheval en direction du Nord, certainement pour Port-Ponant : tous les criminels de la pire espèce finissaient là-bas croyant y faire fortune.
Il était tôt dans l'après midi, et l'activité de la petite bourgade assez tenu, mais cela n'empécha pas le jeune homme à se diriger vers l'écurie et à essayer de bondir sur un cheval afin de le voler et de déguerpir vers les routes en direction de Port-Ponan.

{Equitation + Discretion}

Admin Nombre de messages : 78 Date d'inscription : 14/01/2008

Si le jeune homme, dans son élan, parvint à sauter aisement sur l'un de cheval sellé de l'écurie, il sut aussi maîtriser son équilibre pour ne pas en tomber et calmer la bête pour ne pas la faire partir en trombe. Prenant les reines il parvint à guider la créature à l'exterieur de l'enclos pour rejoindre la route, malheureusement tout cela ne put passer inaperçut, et certains appellèrent la garde bien que beaucoup le connaissait de réputation ou même de fréquentation.
Rapidement il put s'éloigner sur la route et devancer les autorités mais, bien qu'il ne les vit pas, il se doutait qu'une garde montée serait envoyé pour le rattrapper et l'arreter. Il fallait donc qu'il réagisse en conséquence.

Prodomo guida l'animal vers le bosquet. Il calma le cheval et descendit, il le tira par les reines et ils s'enfuirent entre les arbres, le jeune homme faisant attention à la progression de son destrier. Il connaissait un sentier moins pratiqué que l'on pouvait rejoindre en coupant par le bois. Les gardes ne penseraient jamais qu'il aurait put changer ainsi de route, la plus part des criminels préférant fuire au plus vite et au plus loin. Prodomo n'était ni criminel, ni idiot.
Pourtant il était enragé à l'idée de perdre du temps, et il ne trainait donc pas le pas. Il inspectait légèrement les alentours, concentré dans la bonne direction à prendre et dans la manipulation des reines du cheval.

Admin Nombre de messages : 78 Date d'inscription : 14/01/2008

Tandis qu'il s'enfonçait dans le petit bois, Prodomo vit passer derrière lui un petite troupe de cavalerie. Au vue du galop et du nombre, Prodomo n'eut guère de mal à comprendre qu'il s'agissait là de la garde de son village. Au moins il n'aurait pas à s'occuper d'eux, il était tranquille à ce niveau là.
La forêt quand à elle était bien calme, laissant les deux étrangers traverser sa zone. Très vite, le raccourci ne se trouvant guère loin, Prodomo put retrouver le sentier de ses souvenirs et remonter sur l'animal. Après un petit coup de talon sur les fesses, celui ci partit vers Port Ponan.